DPE : Comment passer de G à E ? Le guide des 6 critères prioritaires (2025)

Passer son logement de la classe DPE G à E est devenu une obligation légale et une nécessité économique pour des milliers de propriétaires. Face à l'interdiction de location des "passoires thermiques", une rénovation énergétique structurée est la seule solution. Ce guide complet détaille les 6 critères prioritaires à traiter, dans le bon ordre, pour garantir le succès de votre projet : isolation des murs et plafonds, fenêtres, ventilation, chauffe-eau, radiateurs et finitions écologiques.

1. L'isolation des murs et plafonds : la priorité absolue

Avant toute chose, il faut empêcher la chaleur de s'échapper. L'isolation est le pilier de votre rénovation. Sans elle, tout autre investissement (comme un nouveau système de chauffage) sera inefficace.

• Plafonds et combles : C'est la source de déperdition n°1 (jusqu'à 30%). L'isolation des combles perdus par soufflage de laine minérale ou de ouate de cellulose est une opération rapide, peu coûteuse et extrêmement rentable en termes de gain énergétique.
• Murs : Responsables de 20 à 25% des fuites de chaleur, leur traitement est indispensable. L'Isolation Thermique par l'Extérieur (ITE) est la solution la plus performante car elle crée une enveloppe continue et supprime les ponts thermiques. L'Isolation Thermique par l'Intérieur (ITI) est une alternative efficace, bien que moins performante sur les ponts thermiques.

2. Les fenêtres : le complément indispensable de l'isolation

Des fenêtres anciennes ou en simple vitrage sont de véritables gouffres énergétiques, responsables de 10 à 15% des déperditions. Leur remplacement est une étape clé pour le confort et la performance.

Il est crucial de choisir des modèles performants : double ou triple vitrage avec une lame de gaz argon, et des menuiseries (PVC, bois, ou aluminium à rupture de pont thermique) qui assurent une étanchéité parfaite. Le remplacement des fenêtres seul suffit rarement à sauter une classe DPE, mais il est essentiel pour finaliser l'étanchéité de l'enveloppe après l'isolation des murs. Ignorer ce poste anéantirait une partie des bénéfices de l'isolation des murs.

3. La ventilation : l'alliée d'un logement sain et performant

En isolant, vous rendez votre logement étanche. La ventilation devient alors primordiale pour renouveler l'air, évacuer l'humidité (cuisine, salle de bain) et les polluants intérieurs. Une mauvaise ventilation peut causer des déperditions thermiques importantes (jusqu'à 20%) et des problèmes de moisissures.

4. Le chauffe-eau : un levier puissant, surtout en appartement

Dans les petites et moyennes surfaces, la production d'eau chaude sanitaire (ECS) peut représenter une part très importante de la facture énergétique. Un vieux cumulus électrique est un véritable fardeau pour un DPE.

La solution la plus efficace est de le remplacer par un chauffe-eau thermodynamique. Il fonctionne comme une petite pompe à chaleur, captant les calories gratuites présentes dans l'air pour chauffer l'eau. Il consomme jusqu'à 70% d'électricité en moins qu'un chauffe-eau classique. Cet investissement est rapidement rentabilisé et peut, dans certains cas, faire gagner une classe DPE à lui seul.

5. Les radiateurs à régulation : vers une chaleur intelligente

Remplacer de vieux convecteurs électriques, surnommés "grille-pains", est un geste de confort et d'économie. Mais pour le DPE, le type de radiateur n'est pas le seul critère : c'est sa capacité de régulation qui fait la différence.

Les modèles valorisés sont les radiateurs à inertie (fluide ou sèche) équipés de :

• Thermostat électronique de haute précision (au dixième de degré près).
• Fonctions de programmation avancées (par jour, par heure, par zone).
• Détecteurs intelligents : présence, absence, et surtout, détection de fenêtre ouverte qui coupe le chauffage pour éviter le gaspillage.
• Pilotage à distance via une application mobile.

6. Les peintures écologiques : la touche finale pour le confort et la santé

Une fois les gros travaux terminés, les finitions comptent. Le choix de la peinture n'est pas anodin, même si son impact direct sur le DPE doit être bien compris.

Peintures écologiques (à faible COV)

Leur principal avantage est sanitaire. Elles sont formulées à base de composants naturels et émettent très peu de Composés Organiques Volatils (COV), des polluants nocifs pour la qualité de l'air intérieur. C'est un vrai plus pour le bien-être des occupants.

Le cas de la peinture thermo-isolante

Ces peintures contiennent des microbilles de céramique ou de verre qui réfléchissent la chaleur. Elles peuvent améliorer le confort ressenti en réduisant l'effet de paroi froide d'un mur. Cependant, leur pouvoir isolant (résistance thermique) est très faible. Les logiciels de calcul du DPE ne les considèrent pas comme un isolant. Il faut donc la voir comme un complément de confort, mais en aucun cas comme une alternative à une véritable isolation des murs.